Nous sortons d'une période électorale, durant laquelle le premier candidat à avoir évoqué la suppression de la CAP était Éric Zemmour. Lui-même était soutenu par un groupe audiovisuel privé, qui a tout fait pour imposer dans le débat public des priorités thématiques éloignées de celles des Français. Cette situation révèle bien le danger de voir l'audiovisuel public perdre en indépendance. Or, cette perte d'indépendance est le pendant de la suppression de la redevance, qui se traduirait également par une absence de visibilité pour investir et se développer.
Il est par ailleurs paradoxal de tenir un discours constant sur la souveraineté tout en ne déclinant cette dernière que sur le plan économique et industriel. La souveraineté repose également sur une culture et une éducation communes et partagées.
Enfin, s'il est vrai que la redevance est injuste sur le plan fiscal, des propositions peuvent être émises sans toutefois supprimer la CAP. Nous proposerons donc de ne pas supprimer la redevance au détour de l'été dans le cadre d'un PLFR, mais qu'une véritable étude d'impact soit menée et que cette question soit abordée dans le cadre d'un débat classique sur la loi de finances, mobilisant une assemblée éclairée et en écoutant les acteurs concernés. À cet égard, à quel niveau avez-vous été consultés sur cette décision ?