Je n'incrimine pas cette proposition de loi, mais je déplore le fait que l'Assemblée nationale, du fait notamment des 49.3 successifs, ne débattra jamais des déserts médicaux. Et pourtant, il y aurait de quoi ! Alors j'utiliserai les cinq minutes dont je dispose pour amener ce débat dans l'hémicycle.
« Ici, dire aux gens qu'ils doivent passer chez le généraliste avant d'aller aux urgences, c'est complètement insensé : ils viennent aux urgences parce qu'on n'a plus de généralistes. » Ces mots, on les a entendus à Orléans, mais on aurait pu les entendre à Limoges, à Vierzon ou même en Seine-Saint-Denis. Ces mots répondaient à ceux du ministre de la santé, celui qui, cet été, laissa fermer les urgences et demanda aux citoyens d'aller plutôt voir leur généraliste. Le ministre de la santé ignorait donc qu'en France, voir un généraliste est devenu un luxe.