Elle résulte de la volonté et de l'intérêt des parties à s'engager dans un règlement négocié de l'ensemble des litiges hérités de la chute de l'Union soviétique et qui demeurent sans réponses à ce jour.
Du côté azerbaïdjanais, le président Aliyev a proposé il y a près d'un an la conclusion d'un traité de paix entre les deux pays. Il convient de saluer et d'appuyer cette démarche, mais évidemment sans rien renier de nos principes, ni de notre attachement au droit international. Des négociations ont été amorcées entre les parties, et ont donné lieu à un premier échange de textes.
Du côté arménien, le premier ministre Nikol Pachinian a fait des déclarations courageuses s'agissant du Haut-Karabakh et proposé d'aborder cette question sous l'angle des droits et des garanties de sécurité pour la population arménienne.
Cette approche constructive des deux parties est saluée et soutenue par la communauté internationale. Cependant, le niveau de tension et de méfiance entre les parties demeure très élevé et les risques d'escalade préoccupants ; ils nous conduisent à appeler sans relâche au dialogue et à agir pour les prévenir.
Dans ce contexte instable et complexe, la France est mobilisée aux côtés de ses partenaires. Nous le sommes à la fois pour contribuer à faire respecter le cessez-le-feu sur le terrain et pour soutenir les négociations sur les différents volets de la normalisation des relations entre les deux pays.
À deux reprises, le Président de la République a réuni les dirigeants des deux parties, en présence du président du Conseil européen Charles Michel, afin d'appuyer les efforts de l'UE dans son rôle de facilitateur. Ces réunions ont produit des résultats concrets, notamment la libération de prisonniers de guerre arméniens.