Merci pour ce moment rare, ce moment de magie, de grâce, lorsque Mme la Première ministre est arrivée dans l'hémicycle pour dégainer un 49.3 juste après la discussion d'une motion de censure ! Merci pour ce budget qui, en valeur absolue, est inférieur à celui de l'année dernière. Sa beauté et sa pertinence résident sans doute dans l'indigence, les manques, les défauts, les insuffisances, les fausses bonnes idées. Il semble que je n'ai pas su l'apprécier à sa juste valeur.
Pour agrémenter mon propos, je voudrais citer les paroles d'une chanson de Jean-Louis Aubert : « Voilà, c'est fini / On a tant ressassé les mêmes théories / On a tellement tiré chacun de notre côté / Que voilà, c'est fini… » Nous arrivons enfin au bout de cette belle discussion. C'est quand même beau une démocratie dans laquelle le Parlement joue son rôle, dans laquelle il est vraiment respecté.
Je ne voudrais pas abuser de mon temps de parole. Aussi me suis-je permis de vous préparer un petit dossier : comme vous prévoyez d'opérer des modifications dès le mois de janvier, j'ai compilé quelques suggestions que vous n'avez sans doute pas eu le temps d'examiner vraiment. Il est à votre disposition ici, si vous avez le temps de le compulser. Bien sûr, vous pouvez le regarder vaguement, en passant ; vous n'êtes pas obligé d'en tenir compte. De toute façon, s'il y a un problème, vous dégainez un 49.3 – pas de chichi entre nous !
Allez, je vous laisse. Vraiment, je ne voudrais pas déranger !