Nous achevons l'examen du budget de la sécurité sociale. Rien n'aura été épargné à la représentation nationale ces dernières semaines, ni sur la méthode, ni sur le fond.
S'agissant tout d'abord de la méthode, nous ne pouvons que déplorer le passage en force de l'exécutif et son utilisation systématique du 49.3. Vous avez cherché à empêcher l'Assemblée nationale de débattre et de s'exprimer, alors même qu'elle n'est plus, ne vous en déplaise, la chambre d'enregistrement des décisions du Gouvernement.
Sur le fond, l'exécutif est, hélas, resté sourd aux préoccupations du secteur hospitalier. Qu'en est-il des moyens nécessaires au bon fonctionnement des hôpitaux, des services de pédiatrie et du secteur médico-social ? Dans un contexte de forte inflation, à l'heure où les hôpitaux craquent, vous gravez dans le marbre la limitation des moyens financiers indispensables à leur bon fonctionnement. Aucune des propositions qui vous ont été soumises par les différents groupes n'a trouvé grâce à vos yeux. En ce sens, comment pouvez-vous encore prétendre vouloir négocier pour légiférer ?
La seule chose que ce Gouvernement nous aura épargnée, c'est une réforme des retraites, qu'il garde bien au chaud pour le mois de janvier. Face à un Gouvernement sourd aux aspirations de nos concitoyens et aux revendications du personnel médical, nous n'avons d'autre choix que d'afficher notre opposition à votre politique d'austérité. C'est donc sans état d'âme que notre groupe votera en faveur de cette motion de rejet.