Notre groupe est bien au-delà du compromis : ce sont des kilomètres que nous parcourons dans votre direction en acceptant le principe de la prime même s'il ne nous convient pas. Or, de votre côté, vous refusez les quelques aménagements que proposent nos collègues socialistes. Quant à la prétendue urgence, cela fait cinq ans qu'on nous en parle. Vous devriez plutôt vous demander pourquoi vous n'êtes capables de légiférer que dans l'urgence. Votre horizon est si étroit que vous ne savez pas penser des mesures structurelles pour les prochaines décennies. L'inflation n'est pas conjoncturelle mais structurelle, en conséquence de la crise écologique.
En outre, nous payons le prix des quarante dernières années de modération salariale. Vous ne pouvez plus vous permettre de prendre des mesures pour l'automne, comme vous l'avez trop souvent fait, avant de vous souvenir que le peuple existe et de vous résigner à distribuer quelques miettes avant les prochaines élections. L'un de vos députés l'a lui-même reconnu : nous sommes en train de déguster le sucré ; demain, ce sera le salé !