Ma question, qui s'adresse à Mme la Première ministre, concerne les territoires les plus pauvres de la République, dans lesquels les crises actuelles ont des effets démultipliés. Dans les outre-mer, la vie n'est plus seulement chère : elle est hors de prix. Tout augmente, et aucun secteur n'est épargné. Déjà hors norme, la grande pauvreté fait des ravages. Aux cris d'alarme et de souffrance de nos concitoyens, le Gouvernement a répondu par ce qu'il appelle un « Oudinot du pouvoir d'achat », qui ne cesse toutefois d'être différé. Les monopoles et l'économie des containers résistent, comme toujours.
Cet épisode révèle le manque d'attention – et même la légèreté – du pouvoir central, puisque le même silence prévaut concernant les énergies renouvelables : rien n'est prévu, alors que les outre-mer regorgent de potentialités, de gisements et de projets. A-t-on conscience que c'est leur objectif d'autonomie énergétique qu'on entrave ainsi ? Et que dire du mépris de la majorité, qui préfère camper sur des positions idéologiques plutôt que de remédier aux déserts médicaux et au manque de soignants dont souffrent cruellement nos concitoyens d'outre-mer ?