Je partage l'analyse : nous faisons contre mauvaise fortune bon cœur. Nous ne sommes pas favorables à ces rémunérations anormales car, ce qui est normal, c'est d'être rémunéré – non seulement pour son travail, pour chaque heure travaillée, mais également pour être prémuni face aux risques de la vie. C'est le principe du salariat ! Mais certains élus de la commission semblent décidés, depuis quelques jours, à ne pas préserver ce principe.
Les primes provoquent de la pauvreté : en les rémunérant de la sorte, quand ils partent en retraite ou perdent leur emploi, les salariés risquent de basculer sous le seuil de pauvreté, indépendamment des revenus qu'ils percevaient. Mais enfin, si ces primes leur permettent de tenir jusqu'à la fin du mois, on prend ! Y compris pour ceux qui sont en apprentissage ou en stage, c'est-à-dire ceux dont la moitié du temps de travail n'est pas payée puisqu'ils travaillent souvent à temps plein sans être rémunérés pour le travail réalisé.