Le mouvement de grève d'ampleur touchant plusieurs sites de l'entreprise Sanofi, dont ceux d'Ambarès près de Bordeaux et de Val-de-Reuil, a été reconduit : une partie des personnels réclame toujours des revalorisations salariales ainsi que la titularisation des deux tiers des personnels sous contrat précaire.
Rappelons qu'en dix ans, Sanofi a perçu plus de 1 milliard d'euros d'aides publiques de l'État, au titre du crédit d'impôt recherche (CIR) et du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE). Nous sommes ici à un carrefour où se rencontrent deux sujets de préoccupation : la pénurie de plusieurs médicaments et les superprofits. Sanofi est, en effet, entrée dans une logique financière malsaine au lieu de se concentrer sur le cœur de son métier : la recherche et la production de médicaments. Cette entreprise avait déjà choqué en poursuivant les licenciements alors qu'elle réalise des profits élevés. L'annonce de fermeture du site de recherche et développement de Chilly-Mazarin, avec ses 1 600 emplois,…