N'oublions pas les différents stratagèmes mis en place par le Gouvernement pour ne pas respecter le vote du Parlement, à savoir l'utilisation à tout va de l'article 40 ; le retour sur le vote majoritairement favorable à la revalorisation des pensions de retraite, par un nouveau scrutin demandé au petit matin, en catimini, par le ministre de l'économie ; l'annulation au moyen de plusieurs 49.3 de nombreux amendements votés à la majorité.
Les motifs présentés pour justifier le dernier 49.3 en date étaient particulièrement faibles. La discussion n'avait même pas commencé : vous l'avez inaugurée en y mettant fin. Et vous avez reproché aux parlementaires le fait d'avoir déposé des amendements et d'avoir utilisé des arguments qui vous semblaient de mauvaise foi. Que dire des vôtres, alors ?
Enfin, l'attitude puérile du Gouvernement a franchi un cap lors de la dernière niche parlementaire. Comment qualifier autrement le fait pour un gouvernement de faire lui-même entrave par des procédés fallacieux à l'adoption d'un texte, par crainte qu'il ne soit adopté par la représentation nationale ?