Sur la quatrième partie du PLFSS, qui nous réunit aujourd'hui, le Gouvernement et la majorité vous ont tendu la main : nous savons en effet que cette partie est capitale pour le quotidien des Françaises et des Français, puisque c'est celle qui prévoit les dépenses de la sécurité sociale pour l'année prochaine et qui ouvre de nouveaux droits sociaux.
Je tiens à saluer, mes chers collègues, le travail de qualité qui a eu lieu au sein de la commission. La liste des amendements retenus par le Gouvernement montre qu'il a été d'une grande utilité.
Voter cette motion de censure, ce serait rejeter les belles avancées réalisées depuis le début de l'examen du texte.
Ce serait s'opposer à une politique volontariste en faveur de la prévention – notamment à l'accès gratuit et sans ordonnance à la contraception d'urgence et à la lutte contre le tabagisme.
Ce serait s'opposer aux dispositions relatives aux produits de santé, qui ont été retravaillées avec les acteurs concernés – alors que des mesures visant à renforcer la transparence dans le secteur des services numériques en santé sont venues enrichir le texte.
Ce serait s'opposer à l'attribution de 1,5 milliard d'euros à la politique familiale, au renforcement des aides à destination des familles monoparentales et à l'élargissement des droits des aidants et des parents d'enfants malades dans la fonction publique – je salue le travail de mon collègue Paul Christophe à ce sujet.
Ce serait s'opposer au soutien apporté à la branche autonomie, à la création prévue de 50 000 postes dans les Ehpad et de 4 000 places supplémentaires dans les services d'aide à domicile, et à la promotion des démarches inclusives dans les établissements médico-sociaux.
Ce serait s'opposer à la lutte contre la fraude sociale ici renforcée, notamment, par le contrôle des cliniques privées et des sociétés qui les détiennent.
Voter cette motion de censure, ce serait donc s'opposer pour des raisons politiciennes à un texte enrichi par le débat parlementaire.
Les Françaises et les Français, chers collègues, ne comprennent plus votre inclination pour l'immobilisme, qui voit dans toute réforme un danger.