Vendredi soir, madame la Première ministre, vous citiez le grand Jean Jaurès. Face à une pratique politique qui ignore le réel sans pour autant se conformer à aucun idéal, force est de constater que de Jaurès, vous n'avez rien retenu. Nous attendions avidement une République parlementaire et sociale revivifiée : vous nous opposez la litanie des applications d'un 49.3 dont nous refusons la banalisation. Nous l'avons déjà dit : d'un point de vue tactique, uniquement tactique, nous divergeons de nos partenaires de La France insoumise au sujet des motions de censure, considérant que systématiser celles-ci reviendrait à les banaliser également. Nous adopterons donc en l'occurrence la même position qu'au sujet des deux motions précédentes, sans pour autant nous interdire de signer et de voter une motion de censure lors de la lecture définitive du texte.
Cet enchaînement de recours au 49.3 et de motions de censure fait paraître au grand jour votre profonde solitude au sein d'une démocratie que vous dévitalisez patiemment depuis cinq ans et demi.