Comme ceux qui sont familiers des travaux de la commission des affaires sociales le savent parfaitement, nous ne pouvons nous permettre de nous contenter d'incantations, de propos de destruction. Nous nous croyions au lendemain de la covid, alors qu'une nouvelle vague arrive – avez-vous vu les images qui nous sont parvenues de Chine aujourd'hui ? J'appelle de mes vœux un chemin partagé, qui nous permettra d'éviter l'effondrement sinon prévisible du système de santé.
Madame la Première ministre, recourons dès janvier, avec un peu d'intelligence collective, à des missions flash, à tous les moyens dont vous disposez, car les grands chantiers doivent être préparés très en amont. Marie-Christine Dalloz disait tout à l'heure que vous n'écoutiez pas les oppositions : lors de l'examen de la future loi du 16 août 2022 portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat, des propositions émanant d'opposants parlementaires ont pourtant été prises en compte. Je n'en plaide pas moins pour une démarche bien plus solide, plus structurée, dans la perspective de ces chantiers que nous avons parfaitement déterminés, notamment dans le domaine des affaires sociales – y compris celui des retraites, le moment venu.
Encore une fois, les uns et les autres doivent pouvoir se réunir autour d'une table ; nous verrons bien alors qui fera preuve de responsabilité. Un peu plus d'écoute mutuelle nous donnera la possibilité d'être au rendez-vous. Madame la Première ministre, mesdames et messieurs les membres du Gouvernement, le groupe Démocrates souhaite que nous empruntions ce chemin. « La critique est aisée mais l'art est difficile » : en mettant en commun les ressources de notre intelligence, nous sortirons du débat par le haut, nous servirons un but essentiel – que la prise en charge de nos concitoyens soit la meilleure d'Europe et du monde. Notre modèle de sécurité sociale, si contesté par certains, est en effet l'un des plus généreux qui existent !
Je conclurai en évoquant un sujet qui me tient à cœur : madame la Première ministre, il n'est pas tolérable que l'on dispense des soins toute la journée, partout, au sein des établissements publics comme privés, et que personne ne sache plus quel en est le coût.