Le décès de Mahsa Amini le 16 septembre dernier à la suite de son arrestation par la police des mœurs iranienne a déclenché des mouvements sociaux qui, depuis, ne faiblissent pas. À cet égard, nous saluons le courage sans faille des manifestantes et des manifestants pour la défense de leurs droits fondamentaux, et nous soutenons leur mobilisation face à la répression organisée par le régime de Téhéran.
Loin de toute ingérence, nous nous devons de défendre un libre exercice des cultes qui n'entrave ni la liberté de conscience, ni les libertés publiques. Car en soutenant les femmes et les hommes qui contestent actuellement le régime qui les gouverne, nous soutenons aussi l'État de droit.
Nous nous opposons à une répression policière qui entraîne la mort d'une jeune femme pour non-respect du port obligatoire du voile.
Nous nous opposons à un système dans lequel un tel acte n'aboutit à aucune enquête véritable.
Nous nous opposons à une répression étatique qui fait des centaines de morts, des centaines de blessés et des centaines d'arrestations, dont certaines se traduiront par des condamnations à mort.
Nous nous opposons aux autorités iraniennes qui brident les libertés d'expression et de manifester.
Nous nous opposons à un régime qui, selon les ONG de protection des droits de l'homme, aurait explicitement donné instruction aux forces de l'ordre de recourir à la force létale contre les manifestants.
Nous nous opposons à un gouvernement qui recourt au chantage sur la scène internationale en procédant à l'arrestation arbitraire de plusieurs ressortissants étrangers.
Le Quai d'Orsay a en effet confirmé que sept citoyens français se trouvent actuellement dans les geôles iraniennes. Parmi eux figurent Benjamin Brière, Fariba Adelkhah, Cécile Kohler et Jacques Paris : nous pensons à eux. Je tiens d'ailleurs à saluer les efforts constants de nos agents diplomatiques pour s'informer de leur santé et demander leur libération…