La mort de Jina Mahsa est précisément intervenue alors que le régime iranien menait de nouvelles attaques contre les droits des femmes. La dimension principale de la révolte est le refus de l'obligation du voile, qui est la matérialisation de ce que les féministes iraniennes appellent « l'apartheid de genre » : un ensemble de discriminations économiques, culturelles et juridiques, inscrites dans les lois sur le travail ou sur l'héritage. À l'annonce du décès de la jeune femme, des manifestations d'une ampleur inédite se sont propagées à travers tout le pays. Plus de 100 villes, 60 universités et 30 provinces se sont levées. Pour autant, ce type de mouvement n'est pas totalement nouveau. Depuis 2009, anniversaire des trente ans de la République islamique, le pays a connu au moins cinq vagues de manifestations, reflétant l'indignation de la population contre son gouvernement, pour diverses raisons : la fraude électorale, la mauvaise gestion de l'économie, la précarisation du travail, les privatisations. L'année 2021 a ainsi été l'une des plus mouvementées des quatre dernières décennies s'agissant des contestations ouvrières et salariales. Le mouvement de 2022 n'est donc pas apparu dans un ciel serein pour le pouvoir de Téhéran.
Le 31/01/2023 à 19:13, Aristide a dit :
Il faut en finir avec le régime iranien.
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