Elle avait 22 ans. Originaire de Saqqez, elle était en vacances à Téhéran avec son frère et des membres de sa famille. Elle s'apprêtait à suivre des études universitaires. Le 13 septembre 2022, Jina Mahsa Amini est arrêtée par la police dite des mœurs, car le voile qu'elle a l'obligation de porter n'est pas correctement attaché. Emmenée à l'hôpital, elle tombe dans le coma. Trois jours plus tard, elle décède sans s'être réveillée. Selon son cousin, présent lors de l'arrestation, elle serait morte d'un coup à la tête. Sa vie lui a été arrachée par la violence sexiste d'un pouvoir théocratique totalitaire. Son visage et son nom vont devenir l'étendard d'une jeunesse et d'un peuple, révoltés non seulement par les abus du régime, mais par ses fondements mêmes. Le mot d'ordre du mouvement, emprunté aux luttes du peuple kurde, est « Femme, vie, liberté ». Plus qu'un symbole.