« Le fait qu'il y ait des logements libres, nombreux, est profondément choquant – je dirais que c'est provocant. Ces logements, de quoi s'agit-il ? Il s'agit des logements qui appartiennent à des grands groupes financiers. Il ne s'agit pas naturellement de logements qui appartiennent à des propriétaires privés et qui, pour une raison ou pour une autre, sont momentanément libres. Ce sont des logements qui sont dans les portefeuilles de grands groupes financiers – des banques, des marchands de biens, etc. – et qui ne sont pas mis sur le marché pour des raisons qui tiennent en réalité à une approche spéculative. Et donc, ce qu'on va faire, c'est utiliser l'ordonnance de 1945, une ordonnance du général de Gaulle qui permet de réquisitionner des logements vacants pour y mettre les gens qui en ont besoin. » Ces mots sont ceux de Jacques Chirac, en décembre 1994. À une époque où on ne comptait pas 3,1 millions de logements vacants, votre famille politique a su défendre une position républicaine face à l'urgence qui se présentait en matière de droit au logement.
L'amendement CE31 ne précise pas si les immeubles concernés sont des domiciles ou des logements vides. En refusant de s'emparer de cet outil qu'est la réquisition, on ne laisse à certaines personnes d'autre choix que de se mettre à l'abri par elles-mêmes, malgré les problèmes qui en découlent.