L'instruction relative aux installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) est conduite par un corps de fonctionnaires dont le métier est de protéger l'environnement. Par ces amendements, vous êtes en train de dire qu'ils font mal leur travail et qu'il faut les protéger contre eux-mêmes. Vous venez déjà de voter un amendement qui nous met au ban de l'Union européenne, alors que nous sommes en retard dans le déploiement des énergies renouvelables. Certains partis, qui en ont fait l'alpha et l'oméga de leur politique énergétique, font exactement le contraire de ce qu'ils disent. On continue à accumuler tous les empêchements au développement des énergies renouvelables.
Un peu de responsabilité. Si on préfère le statu quo et la dépendance énergétique, disons-le et assumons-le politiquement. Mais on peut aussi estimer qu'on doit accélérer la production des énergies renouvelables tout en tenant le plus grand compte de la protection de la biodiversité. Les fonctionnaires effectuent un travail extraordinaire sur le terrain pour assurer cette protection. Ils vont voir leurs effectifs croître, puisque nous créons trente-sept postes au sein de la seule direction générale de l'énergie et du climat, après des gouvernements qui ont supprimé des postes dans mon ministère.
En Europe, on ne trouve nulle part ce type de réglementation. Or nos voisins remplissent leurs objectifs d'énergies renouvelables parce qu'ils privilégient une approche équilibrée. Il ne faut pas chercher plus loin l'explication de notre incapacité à porter les énergies renouvelables à 23 % de notre mix énergétique. Avis défavorable.