Ce qui me gêne profondément dans la rédaction de ces amendements, c'est la mention de la géobiologie. Si je me réfère à l'Association française pour l'information scientifique, les médecins et les géologues classent la géobiologie parmi les « pseudo-sciences », avec des méthodes d'investigation qui ne suivent pas une démarche scientifique et des résultats qui ne sont pas confirmés.
Je pense que ce que vous demandez, ce n'est pas l'expertise d'une pseudo-science, mais un suivi rigoureux des effets possibles d'installations humaines sur les élevages. On peut imaginer que c'est un peu la même chose que pour les perturbateurs endocriniens : à titre individuel, ces installations n'ont peut-être pas d'effet, mais leur convergence peut avoir un impact sur la santé animale, voire humaine, comme l'a suggéré la ministre Mme Batho.
L'Anses fait chaque année des études sur l'impact des télécommunications, en s'interrogeant sur les liens entre des pathologies et des concentrations de certaines installations. On pourrait imaginer des études du même type, au long cours, sur l'électromagnétisme et les ondes radio. Mais une étude fondée sur une pseudo-science ne me paraît pas adaptée. Je peux m'engager à voir avec l'Anses et le ministère de la santé s'il est possible de renforcer les dispositifs existants, mais je crois surtout au suivi longitudinal de ces installations.