Lors de l'examen de l'amendement visant à accorder une aide alimentaire aux personnes touchant le RSA, je n'ai pas pu prendre la parole, mais il se trouve que j'ai vécu une telle situation : ma mère était au RSA. Croyez-moi, avant même la crise alimentaire, il était extrêmement difficile de vivre ainsi. On ne peut pas se nourrir convenablement, on ne part jamais en vacances, on ne va pas au cinéma – on ne peut rien faire. Avec l'inflation touchant les produits alimentaires, ces gens sont à bout. Je le vois autour de moi : certains ne mangent plus le soir car ils n'ont pas de quoi se payer le repas.
Les 60 millions d'euros dont nous parlons ne sont pas suffisants ; nous ne faisons pas assez pour ces personnes. À cela s'ajoute le fait qu'un grand nombre d'entre elles ne touchent même pas le RSA parce qu'elles n'arrivent pas à faire la démarche. Je propose donc que nous avancions sur la question du non-recours en débloquant 5 millions d'euros, ce qui n'est pas énorme. Si vous voulez faire un petit geste pour ces personnes, c'est le moment.