Cette série d'amendements remet une pièce dans la machine à fantasmes. Des mesures ont déjà été adoptées, comme l'instauration – à laquelle nous étions opposés – du délai de neuf mois entre l'admission à l'AME et l'accès à certaines opérations et soins de ville considérés comme secondaires. Le problème avec l'AME, ce ne sont pas les dérives dont seraient coupables ses bénéficiaires, mais le non-recours massif – il concerne près de 50 % des personnes sans titre de séjour, qui ne bénéficient d'aucune couverture santé, même quand elles souffrent de pathologies comme le diabète, le VIH ou la tuberculose. On jette le soupçon sur des gens qui ont besoin de soins.