La mission Santé bénéficie d'une augmentation budgétaire significative, notamment grâce au montant de 1,9 milliard d'euros injecté par l'Union européenne dans le cadre de la FRR. Mais cette hausse faciale masque un budget sans réelle ambition concernant la prévention et la promotion de la santé. En atteste la stagnation des crédits alloués à la santé des populations en difficulté comme à la sensibilisation et à la formation des professionnels de santé susceptibles d'intervenir pour prévenir les violences ou pour dépister et mieux prendre en charge leurs victimes.
Mon groupe souhaite des actions fortes pour la prévention des risques en matière de santé environnementale et de santé mentale. D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 23 % des décès et 25 % des pathologies chroniques dans le monde, 12 % des décès et 13 % des pathologies en Europe peuvent être attribués à des facteurs environnementaux et comportementaux. Les maladies chroniques, dont l'incidence a été multipliée par trois entre 1994 et 2016, absorbent 60 % des dépenses de santé en France.
Nous souhaitons passer d'une politique de soins à une politique de santé. Or le budget de la mission Santé reste en deçà de ce qui est nécessaire compte tenu des nouveaux besoins en matière de santé environnementale.
Nous voterons contre l'adoption des crédits de la mission Santé.