Mme Louwagie l'a évoqué, la hausse de ces crédits est une hausse en trompe-l'œil, en raison des transferts depuis la mission Plan de relance. En outre, l'inflation n'est pas suffisamment prise en compte. De ce point de vue, l'augmentation de 0,9 % du financement de Pôle emploi est assez dérisoire, d'autant que la réforme de l'assurance chômage va déboucher sur une nouvelle usine à gaz, ce qui suscitera de nouveaux besoins, non financés à ce stade.
L'augmentation des crédits tient en grande partie à celle des moyens consacrés à l'apprentissage. Les échanges assez intéressants que nous avons eus montrent qu'il y a en la matière des limites très fortes : les apprentis qui préparent un diplôme de niveau BTS ou supérieur sont désormais 51 %, contre 39 % en 2018. Pourquoi continuer à financer, pour ces personnes surqualifiées, des formations qui remplacent souvent de véritables emplois ? C'est un échec de la politique de l'emploi. Nous nous opposerons bien évidemment à ce budget.