Les crédits de la mission Travail et emploi augmenteraient fortement en 2023, mais plus de 10 milliards d'euros proviennent de la mission Plan de relance, qui finançait notamment le chômage partiel. Si l'on additionne les crédits des missions Travail et emploi et Plan de relance, on se rend compte que le total pour 2023 et inférieur à celui des années précédentes.
Pour la première fois depuis cinq ans, les moyens de Pôle emploi sont en augmentation, mais celle-ci est, là encore, à nuancer, car les financements dont Pôle emploi bénéficiait au titre du plan de relance sont supprimés.
L'opérateur France compétences était lui aussi financé par le plan de relance, ce financement étant assorti de l'obligation pour le conseil d'administration de voter des mesures permettant d'atteindre l'équilibre en 2022. Or tel n'est pas le cas, puisque le présent budget prévoit encore 1,68 milliard d'euros pour soutenir sa trésorerie. Le 5 avril dernier, la Cour des comptes s'était d'ailleurs alarmée de sa situation et avait demandé à l'État de prendre des mesures fortes pour assurer une trajectoire financière durable.
Compte tenu de ces éléments, les députés Les Républicains s'abstiendront.