Les débats que nous avons eus illustrent assez bien les limites que nous impose cette majorité, si ce n'est l'impasse dans laquelle elle nous conduit. On affirme de grands principes, avec lesquels tout le monde ne peut être que d'accord, mais on refuse de débattre de la pertinence des objectifs et de la bonne allocation des ressources. Dès que nous essayons d'engager un débat sur le fond et de rendre les dispositifs plus efficaces pour les Français, pour notre économie ou dans l'intérêt général, nous sommes systématiquement renvoyés au fait que nous contesterions le développement de l'apprentissage ou la politique de plein emploi. Il y a une incapacité à discuter de la méthode et du fond. Nous voterons contre ces crédits, pour envoyer un message au Gouvernement : certes, c'est une bonne chose de consacrer de l'argent à ces politiques, mais nous avons encore le droit, le devoir même, de débattre de la meilleure façon d'utiliser cet argent dans l'intérêt général.