C'est de nouveau un amendement d'appel. Peut-être êtes-vous un peu lassés, mais mieux vaut en débattre ici, car nous ne sommes pas sûrs de pouvoir le faire en séance. Il vise à augmenter les salaires et à améliorer les conditions de travail des animateurs et animatrices périscolaires – ce sont très souvent des femmes.
Il y a d'abord un problème de conditions d'emploi : les animateurs périscolaires travaillent le plus souvent quinze à vingt heures par semaine et sont payés en moyenne 580 euros par mois, le temps passé à préparer les journées et en autoformation n'étant pas pris en compte. Il y a ensuite un problème de conditions de travail : comme chacune et chacun d'entre nous peut le constater dans sa circonscription, le nombre d'enfants encadré explose, dépassant souvent dix-huit enfants par animateur. Cela induit une perte de sens : lorsque le taux d'encadrement est aussi faible, on ne fait plus de l'animation – qui a rapport à l'âme –, mais de la gestion d'enfants. Or l'animation périscolaire n'est pas seulement de la garderie : elle peut permettre à des enfants qui souffrent à l'école de mieux s'en sortir et de mieux apprécier l'encadrement scolaire. C'est un métier qui a du sens et que l'État doit encourager. Il faut que ceux qui l'exercent puissent en vivre.