Il s'agit d'un amendement d'alerte sur les salaires.
Hier, Bruno Le Maire, ministre de l'économie et des finances, a déclaré que les grands patrons devaient faire preuve de décence en ce qui concerne leur rémunération. Cette semaine d'ailleurs, M. Pouyanné, PDG de TotalEnergies, s'est mis en lumière en affichant un salaire de 500 000 euros par mois.
Il ne faut pas s'interroger uniquement sur la rémunération des grands patrons, il faut aussi s'interroger sur celle de toutes les personnes qui font notre pays. Dans une publication de 2021, la Dares estimait que la forte poussée des tensions résultait moins d'un problème de formation que d'un problème d'attractivité dans une trentaine de métiers, et que l'apaisement des difficultés de recrutement pourrait aussi passer par la revalorisation des salaires.
Au cours des dernières années, les salaires ont augmenté en Espagne – de 30 % –, en Allemagne – de 20 % – et au Royaume-Uni. Nous avons beau traiter de la mission Travail et emploi, il faut que nous avancions sur deux questions : les salaires et le sens au travail – mon collègue Sébastien Rome a bien mis en avant ce deuxième point lorsqu'il a évoqué Territoires zéro chômeur de longue durée. Autrement dit, nous devons nous demander comment promouvoir un vrai partage de la valeur et faire en sorte que les gens soient fiers de leur travail et en vivent.
Adopter cet amendement aurait du sens : cela nous permettrait de débattre de nouveau de ces questions avec le Gouvernement dans l'hémicycle.