Nous nous abstiendrons au moment du vote, mais l'amendement a le mérite de nous conduire à nous interroger sur la manière dont sont dépensés les moyens mobilisés en faveur de la politique d'apprentissage.
Nous avons toujours défendu l'apprentissage. En 2015, lors de la campagne des élections régionales, dans les Hauts-de-France, nous n'étions d'ailleurs pas nombreux à le faire – il n'y avait guère que les communistes pour défendre ce que l'on appelait l'« intelligence de la main ». Cela dit, j'ai eu l'occasion de constater, dans une autre vie, que des promotions entières d'étudiants en école de commerce avaient le statut d'apprenti alors qu'ils occupaient dans des entreprises des postes qui devraient être des CDI. Il y a, de toute évidence, sous couvert de la politique de l'apprentissage – que nous soutenons tous –, un détournement de l'argent de l'État. Dire cela, ce n'est pas critiquer le principe de l'apprentissage, mais le rôle de notre commission est de vérifier que l'argent aille au bon endroit, pour les bonnes personnes et pour les bons métiers.