On ne peut pas laisser dire que les crédits pour l'écologie augmentent dans le PLF. Si on retire les crédits du programme Service public de l'énergie, la hausse n'est plus que de 2,5 milliards, alors que les crédits dédiés à l'écologie dans la mission Plan de relance diminuent de 2,1 milliards. Cela donne une augmentation nette de 400 millions qui n'est pas du tout à la hauteur des enjeux climatiques.
Je déplore le faible investissement dans le ferroviaire – seulement 85 millions – à l'heure où l'Allemagne annonce 86 milliards d'investissements d'ici à 2030 dans un réseau ferré pourtant moins âgé que le nôtre. Les besoins sont connus : RER métropolitain, signalisation, système centralisé d'aiguillage, construction d'une interconnexion européenne.
En ce qui concerne la rénovation thermique, 2,45 milliards sont alloués à MaPrimeRénov' alors qu'il en faudrait 9 selon l'Institut de l'économie pour le climat. Le rapport Sichel, commandé par le Gouvernement lui-même, estime à 93 milliards d'euros sur dix ans les aides publiques nécessaires pour rénover les passoires thermiques. Nous sommes donc très loin du compte.
Enfin, les crédits pour 2023 ne permettent pas de compenser les baisses d'effectifs subies depuis 2019 par Météo-France, l'IGN et le Cerema.
Le groupe Écologistes votera contre les crédits de la mission.