Nous y voilà : un énième 49.3, une énième justification fumeuse – cette fois-ci le Gouvernement nous fait le coup des délais. Oui, c'est vrai, la Constitution oblige le Parlement à examiner le PLFSS dans un délai de cinquante jours. Il nous restait donc jusqu'au 3 décembre pour débattre. Ainsi, vous privez, en conscience, la représentation nationale d'un débat vital car nous parlons de la santé des Français. Un abus de 49.3, cela nuit gravement à la démocratie parlementaire, notre collègue Thibault Bazin vous l'a déjà dit, tout comme notre collègue Michèle Tabarot, en première lecture. Nous préférons l'action au blocage. Nous ne voterons donc pas cette motion qui mènerait tout le monde droit dans le mur.
En juin dernier, c'est pour que nous agissions que les Français nous ont accordé leur confiance et leurs suffrages. Ils veulent des députés à leur écoute et non pas en campagne permanente. Ils veulent que nous respections le mandat pour lequel ils nous ont élus et non pas que nous remettions sur la table une élection qui coûterait des centaines de millions d'euros.