Je m'associe à ce qui vient d'être dit par différents orateurs, notamment par la rapporteure, s'agissant du message historique que la France délivre au monde. Ce message est d'autant plus fort quand on connaît les attaques contre le droit à l'avortement, mais aussi notre histoire. En effet, je l'ai dit, nous examinons ce texte cinquante ans après le procès de Bobigny.
Le vote qui vient d'avoir lieu n'est pas le point final. Nous n'avons pas besoin d'attendre un texte de loi gouvernemental. S'il était essentiel de réécrire la proposition de loi en se montrant un peu plus prudents – mais sans renoncer à quoi que ce soit en matière de contraception – et d'inscrire cette disposition dans le corps de la Constitution, et non seulement dans son article 1er , c'est parce que, ce faisant, nous avons ouvert la voie à un débat au sein de la chambre haute. Ce débat nous implique tous car nous sommes responsables devant les groupes qui nous y représentent. J'assumerai ma part de responsabilité en prenant attache avec le président de la commission des lois du Sénat, pour que le texte chemine avec succès. Ce vote représente un grand pas mais, souvenez-vous en, ce n'est qu'un premier pas.