L'avortement est crucial pour les femmes. La preuve, c'est qu'elles sont tout aussi nombreuses à avorter lorsque l'IVG est interdite. Elles sont donc prêtes à mettre en danger leur santé, voire leur vie, en pratiquant des IVG clandestines non sécurisées. Avant la loi Veil, environ 250 femmes mouraient chaque année en France des suites d'un avortement. Celles qui ne mouraient pas étaient nombreuses à souffrir de conséquences graves sur leur santé : des septicémies, des hémorragies, voire parfois la stérilité définitive. Celles qui ne parvenaient pas à avorter, quant à elles, pouvaient voir leur vie entièrement bouleversée et, parfois, détruite.
C'est pour ces raisons que nous nous battons aujourd'hui pour assurer une meilleure protection juridique au droit à l'avortement ainsi qu'à la contraception. Ainsi, parmi les femmes qui, aujourd'hui, voteront contre une meilleure protection du droit à l'IVG, un certain nombre d'entre elles ont sans doute elles-mêmes avorté.
Mais assez parlé des femmes ; parlons un peu des hommes ici présents. Combien d'entre vous, collègues de droite, ont une compagne ou une ex-compagne qui a pratiqué une IVG ?