En effet, modifier la Constitution nécessite que la proposition de révision soit adoptée dans des termes identiques dans les deux chambres. Or les sénateurs ont rejeté d'emblée la proposition de loi de la sénatrice Mélanie Vogel, qui ressemblait peu ou prou à la version dont nous débattons aujourd'hui. De nombreux amendements seront débattus et c'est le rôle du Parlement que d'affiner les textes qu'il examine. Toutefois, je me dois de rappeler ce principe de réalité : mener à son terme ce chantier historique nécessite de prendre en compte toutes les contraintes politiques en présence dans les deux chambres. C'est pourquoi je suis réservé quant à l'écriture actuelle, qui n'a à mon sens quasiment aucune chance d'aboutir compte tenu de mes discussions qui ont eu lieu au Sénat le mois dernier.