La première réforme de l'assurance chômage, qui avait été adoptée en 2019 et visait à diminuer les embauches multiples en contrats courts, n'avait pu produire ses effets du fait de la crise sanitaire. En 2021, du fait d'une reprise économique rapide et du souhait de nombreux salariés de se reconvertir, des difficultés de recrutement sont apparues dans de multiples secteurs d'activité et certains métiers sont en tension.
Cette année, Emmanuel Macron a proposé une modification du système d'assurance chômage, pour le rendre plus strict quand trop d'emplois sont non pourvus, plus généreux quand le chômage est élevé. Un sondage publié en août montrait que 60 % des Français se disent favorables aux changements envisagés dans le cadre de cette réforme ; que 45 % d'entre eux citent comme première explication au chômage l'excessive générosité du système d'indemnisation du chômage, qui n'incite pas au retour à l'emploi. C'est dans ce contexte que le Gouvernement a proposé un système contracyclique, pour que les règles d'indemnisation soient plus incitatives lorsque la conjoncture économique est bonne, et plus protectrices lorsqu'elle se dégrade.
La déclinaison de ce projet de loi a été travaillée en concertation avec les partenaires sociaux. Vous avez défini un plan d'action, pouvez-vous nous en donner le contenu, les modalités et l'échéancier ? Par ailleurs, avez-vous envisagé des mesures spécifiques pour les personnes les plus éloignées de l'emploi nécessitant un accompagnement plus long et adapté ?