En effet, le 6 novembre, à seize heures trente, la Polynésie a été traversée par un épisode de pluies très violentes qui a provoqué la crue d'un cours d'eau situé dans une vallée difficilement accessible de Tahiti. Un véhicule et ses six occupants – deux femmes, donc une était enceinte, un homme et trois enfants – qui tentaient de traverser le cours d'eau ont été emportés par les flots. Aussitôt, vous l'avez rappelé, des moyens humains et matériels considérables, de l'État et des collectivités, ont été déployés, en coordination avec la commune de Hitia'a : la police municipale, les sapeurs-pompiers, les communes voisines, la gendarmerie, l'armée, les associations et des bénévoles venus de toute la Polynésie.
Vers dix-neuf heures, une femme blessée a pu être hélitreuillée ; elle est aujourd'hui heureusement hors de danger. Un homme a été retrouvé mort, aux alentours de vingt-deux heures. Depuis, les recherches se sont poursuivies avec des moyens locaux, appuyés par les moyens de l'État, sous la coordination du maire. Le haut-commissariat ainsi que tous les services de l'État sont restés en appui de la commune. Mais après quinze jours de recherches, les autorités locales ont pris la décision de les arrêter, sans avoir retrouvé le corps des quatre victimes restantes, une femme enceinte et trois enfants.
C'est toute la population polynésienne, vous l'avez souligné, qui vit cette tragédie. Je veux, comme vous, saluer ici le courage et l'abnégation de tous les acteurs qui se sont mobilisés pour essayer de retrouver ces malheureux. La solidarité face à la détresse a été exemplaire, il faut nous en féliciter.
Toutes les composantes de la République ont démontré leur capacité à travailler ensemble, mais nous devons désormais travailler sur la question du changement climatique outre-mer, ainsi que nous y a invités le Président de la République. Nous en avons parlé avec Gérald Darmanin, le ministre de l'intérieur et des outre-mer, et commencé à travailler pour établir un bilan global.