Je vous remercie de votre question qui me permet d'aborder le sujet de la prévention qui, vous le savez, m'est particulièrement cher. La prévention reste le meilleur outil pour améliorer la santé de nos concitoyens, en plus d'être un excellent moyen de faire des économies de santé puisqu'on peut considérer que pour 1 euro investi aujourd'hui dans la prévention, 2 euros seront économisés demain. 40 % des cancers que nous diagnostiquons chaque année sont liés à notre mode de vie ; ils sont donc évitables. C'est un enjeu majeur pour notre société, aujourd'hui et demain.
Je salue également le mouvement Movember en faveur du dépistage du cancer de la prostate. Je tiens à rappeler à cette assemblée que le mois de novembre est également le mois sans tabac et qu'il conviendrait de faire un effort sur ce facteur de risque qui entraîne des cancers multiples, pas seulement le cancer du poumon.
La prévention des cancers masculins, vous avez raison, est insuffisamment développée. Pourtant, les outils existent : dépistage à partir de 50 ans du cancer colorectal, à partir de 55 ans du cancer de la prostate. S'agissant du cancer colorectal, par exemple, seul un tiers de la population cible est aujourd'hui concerné. Le Gouvernement avance pour faire de notre société une société de prévention. Les rendez-vous prévention aux âges clés de la vie en constituent un aspect important et concernent, bien entendu, l'ensemble des cancers et, en grande partie, les cancers masculins.
Concernant ces rendez-vous de prévention, il existe deux enjeux majeurs : aller chercher les personnes les plus éloignées du soin et proposer des parcours de prévention, nous aurons l'occasion d'en parler. La prévention c'est prendre soin de soi ; les uns et les autres, nous sommes tous concernés. Je suis confiant, nous réussirons à transformer notre société en une société de prévention.