Monsieur le ministre de l'intérieur, 300 gendarmes, policiers et militaires français sont affectés à la sécurité de la Coupe du monde de football au Qatar. Assureront-ils la sécurité des personnes LGBTQIA+ ? Celles-ci pourront-elles brandir un drapeau aux couleurs LGBT ? Pourront-elles s'embrasser dans la rue, sous la protection des forces de l'ordre françaises ? Pourront-elles demander l'intervention des forces de l'ordre, en cas de discrimination dans l'accès aux chambres d'hôtel ?
L'affirmation d'une sexualité LGBT est illégale au Qatar ; elle peut conduire à de l'emprisonnement, et à la peine de mort pour les personnes de confession musulmane. Selon le Guardian, les autorités qatariennes ne se contenteraient pas d'arrêter et de violenter les personnes LGBT ; elles auraient instauré un système sordide visant à les obliger à dénoncer d'autres personnes LGBT pour échapper aux tortures.
La Fifa (Fédération internationale de football association) quant à elle a interdit explicitement le port du brassard « One Love », ce qui n'annonce rien de bon concernant le respect des droits des personnes.
La LGBTphobie est un délit en France. La garantie des droits des personnes LGBT fait-elle partie des missions confiées aux forces de l'ordre françaises ?