On ne peut pas avoir un « quoi qu'il en coûte » éthique. Notre système de santé est fondé sur la confiance dans le fait de disposer de professionnels qualifiés et de bénéficier de soins de qualité.
J'ai déposé un certain nombre d'amendements destinés à lutter contre des abus. Il y a quelques années, des sociétés installées à l'étranger – notamment à Monaco – effectuaient pendant la nuit des prestations d'interprétation d'imagerie médicale pour 5 à 10 euros. Cela conduisait à une multiplication des actes, sans s'interroger sur leur pertinence et sans savoir qui se chargeait de l'interprétation.
Il faut prendre la mesure de la financiarisation et de l'ubérisation croissantes. C'est la raison pour laquelle il serait pertinent d'introduire un critère de présence physique dans un territoire – notion qui mérite d'être précisée, mais qui pourrait par exemple être un bassin de santé. Je ne suis pas certain que cela freinera le processus à l'œuvre, mais cela permettra une régulation pour éviter les abus.