Nous disposons de moins de 3 500 brigades pour couvrir 95 % du territoire ; résultat, les délais d'intervention s'allongent. En ce sens, la création de 200 nouvelles brigades de gendarmerie en milieu rural va dans la bonne direction.
L'objectif affiché est de créer une relation plus étroite et directe avec la population. Néanmoins, je m'interroge quant aux modalités d'intervention alternatives qui sont prévues. En effet, guidés par une logique de moindre coût à laquelle vous avez du mal à déroger, vous prévoyez d'installer ces brigades dans des bâtiments publics existants, qu'il s'agisse des locaux d'une mairie, d'un bureau de poste ou même des locaux de la police municipale, au risque d'une confusion extrême entre les missions des uns et des autres. Plus étonnant encore, il est prévu que les gendarmes usent de moyens de déplacement adaptés au territoire, à l'instar des trottinettes électriques. De même, ils pourront être logés directement chez l'habitant ou dans des chambres d'hôte.
Je dois vous dire que l'image de gendarmes exécutant leurs missions sur des trottinettes électriques et logeant dans des Airbnb dans les territoires ruraux est assez déconcertante. Je vous demande donc de bien vouloir m'éclairer sur les modalités d'organisation et de fonctionnement de ces nouvelles brigades.