La gendarmerie, c'est la République dans les territoires ; nous le mesurons tous les jours. Mon groupe a une pensée très émue pour le gendarme qui vient de faire le sacrifice de sa vie pour la sécurité de nos concitoyens.
Tout ce qui peut contribuer à renforcer les moyens de la gendarmerie est positif. Par conséquent, c'est avec une grande bienveillance que nous examinons le projet de loi.
La gendarmerie constitue le premier volet de la défense opérationnelle du territoire. On sait désormais qu'il y a une continuité entre la sécurité intérieure et la sécurité extérieure. Du fait du caractère hybride des menaces, la gendarmerie a un rôle spécifique à jouer. Le texte aurait dû aller beaucoup plus loin à cet égard.
Je regrette également que le projet de loi ne comprenne pas, comme c'était prévu initialement, de volet consacré à l'immigration, qui a évidemment un lien avec la sécurité intérieure.
Enfin, la sécurité dépend certes du rôle de la police et de la gendarmerie, mais aussi de celui de la justice, à travers le traitement pénal réservé aux infractions. Or c'est là que le bât blesse. La LOPMI est donc une brique indispensable, mais elle ne permettra pas à elle seule de rétablir l'ordre dans les territoires et la sécurité pour les Français.
Cela posé, comment refuser un texte qui va dans le bon sens ? Il faudra veiller à ce que Bercy ne détricote pas cette loi pluriannuelle. Nous serons vigilants mais notre groupe émettra un avis favorable sur les articles soumis à la commission.