La guerre en Ukraine a profondément bouleversé les grands équilibres du commerce international et poussé la France à revoir sa doctrine d'approvisionnement énergétique, en réduisant considérablement l'importation d'hydrocarbures russes. L'abandon de ces approvisionnements abondants et peu chers menace d'accroître le déficit commercial de la France, déjà abyssal, nous obligeant à nous tourner vers des fournisseurs d'hydrocarbures nouveaux mais aussi plus coûteux.
Par quelles importations le Gouvernement entend-il compenser le déficit laissé par l'exclusion des importations russes ? Vers quel pays souhaitez-vous vous tourner et quel sera l'impact financier escompté de ce changement de fournisseurs de produits énergétiques ? Nous espérons que les choix de long terme posés par le Gouvernement prendront en compte les critères d'exemplarité, de moralité et de respect des normes démocratiques des pays fournisseurs retenus pour nous approvisionner en gaz et en pétrole. Comme l'a rappelé le président de la République, la France ne doit pas se compromettre avec des régimes violant ouvertement les droits humains et pratiquant des agressions envers leurs voisins.