La défense de ces amendements a une utilité objective car, si les annonces du Président de la République sur la lutte contre les incendies ne vont pas assez loin, le chef de l'État a néanmoins repris nos propositions après que vous les avez repoussées lors de l'examen du projet de loi de finances pour 2023 : je vous laisse juges de l'aspect ubuesque des choses. Voilà pourquoi nous tenons bon et répétons ce qui nous semble juste et efficace. À la fin, il arrive que la raison l'emporte et que vous vous rendiez compte du bien-fondé de nos propositions.
Je suis donc fier que nous continuions à discuter de ces amendements, quoique déçu qu'il n'y ait pas d'échanges entre nous. Certes, il y en a eu en commission, mais pas avec vous, monsieur le ministre, qui ne vous êtes donc pas prononcé sur leur contenu alors qu'ils sont connexes aux annonces du Président de la République. Celles-ci mériteraient d'ailleurs de figurer dans votre feuille de route, afin de nous assurer que les choses avancent et que nous avons bien les moyens de lutter contre les incendies : je suis sûr que nous sommes tous d'accord au moins sur ce point.
Ce qui est dommage, c'est que nous aurions pu anticiper. Pendant cinq années consécutives, j'ai déposé un amendement visant à augmenter les crédits destinés à l'achat de produits retardant la propagation des incendies. Si nous les avions approuvés, nous en aurions disposé avant que les feux ne surviennent, et non après.