Nous demandons la suppression des alinéas 208 à 212.
Nous nous opposons à cette notion vantée ad nauseam de continuum de sécurité, qui n'est rien d'autre à nos yeux qu'une dilution de la sûreté dans l'ordre néolibéral autoritaire. L'heure n'est plus à la privatisation de la sécurité et à son éparpillement en de multiples acteurs aux intérêts divergents, mais au retour de l'État, seul garant de l'intérêt général.
Ainsi, nous estimons que les effectifs de police municipale doivent à terme rejoindre la police nationale. Les collectivités territoriales sont invitées à abandonner toute prétention à intervenir dans les politiques de sécurité. Quant aux partenariats public-privé, ils doivent être mieux encadrés.
La sécurité n'est ni un produit marchand ni un slogan électoral. Comme nous le répétons depuis le début de ces débats, c'est un droit inscrit dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, au même titre que la sûreté. C'est dans ce cadre politique, idéologique et philosophique qu'il faut s'inscrire, ce qui va à l'encontre de certains slogans brandis comme autant d'étendards d'une politique qui, en creux, n'est que le renforcement autoritaire du pouvoir libéral.
Cette politique, qui coûte très cher, n'a aucune valeur économique et repose sur des appels à l'austérité. Elle coûte aussi en termes de cohérence de notre pacte républicain et d'efficacité des forces de police.