Les amendements de Hadrien Clouet pour ce dossier

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Vous nous présentez ce soir un texte intriguant : une proposition de résolution sur l'avenir de l'Union européenne – même si son titre mentionne « l'Europe », chacun aura compris qu'il s'agit d'une erreur. Vous voulez nous faire avaler les 340 pages de conclusions d'une conférence pour post-Erasmus désœuvrés, composée de cadres supérieurs tirés...

Chacun sa doctrine : vous êtes partisans de la démocratie Ifop, s'appuyant sur des participants adroitement choisis ; nous lui préférons les référendums associant le peuple entier, à l'image de celui de 2005 sur lequel vous vous êtes assis.

Cette résolution prend un sens particulier : elle constitue le programme d'Emmanuel Macron pour les élections européennes qui se tiendront dans six mois. Nous en avions déjà eu un léger avant-goût ces derniers jours, puisque le président français s'efforce de bloquer deux directives majeures, relatives respectivement au devoir de vigilance des ...

Elle épinglait ainsi, il y a quelques jours, l'avocat et eurodéputé allemand Axel Voss, rémunéré à hauteur de 5 000 euros par mois par un cabinet privé pour copier-coller des amendements favorables à l'industrie chimique. Bienvenue au Parlement européen !

Refuser ce type de méthode et de doctrine n'est pas seulement une exigence démocratique – quoique ce seul motif justifierait à lui seul de voter contre cette résolution :

il s'agit d'un impératif vital. Que nous ont apporté, ces derniers mois, l'Europe d'Emmanuel Macron, ses institutions et ses méthodes ? Elles ont conduit, par exemple, à la privatisation du rail et à la liquidation de Fret SNCF, en raison de l'interdiction faite à l'État de reprendre la dette de cette entité.

En conséquence, dès l'été prochain, les deux tiers des marchandises confiées au fret ferroviaire seront transportées par camions. Voilà ce qu'on appelle l'Europe de la neutralité carbone ! N'oublions pas les tarifs de l'électricité et du gaz, dont l'augmentation de 30 % en un an entraîne des conséquences dramatiques, révélées par quelques euro...

…qui a conduit une enquête parlementaire en Provence-Alpes-Côte d'Azur sur les boulangers liquidés par cette hausse des prix et par la mise en banc des tarifs réglementés de vente, c'est-à-dire par la politique européenne. Sur ces problèmes de la vie quotidienne, sur la gazinière ou sur le train, vos conclusions restent muettes. Si c'est cela l...

Ces orientations ne sont pas seulement imposées par une poignée de commissaires européens malveillants – là n'est pas la question. Elles sont le produit des règles, écrites noir sur blanc, qui régissent le fonctionnement de l'Union européenne. Prenons l'exemple du Semestre européen, ce mécanisme de surveillance et de sanctions qui impose la fer...

Parce que – l'histoire est véridique – quelqu'un, en sortant de la messe, a trouvé que ce chiffre sonnait bien, puisqu'il renvoyait à la Sainte-Trinité. C'est dire le degré de laïcité des institutions européennes et le sérieux des indicateurs qui régissent nos politiques publiques !

Ce principe de contrôle des budgets nationaux est repris dans les 340 pages de conclusions que vous nous soumettez, dont j'imagine que la plupart des collègues ici présents ne les ont pas lues – pas d'inquiétude, nous l'avons fait pour vous –, aux propositions 8.6, 11.3 et 29.1. Le Semestre européen, ce mécanisme de contrôle et de surveillance...

Quant à la faible redistribution que nous avions conquise, elle est mise en péril à la fois par la Commission européenne, par les orientations de M. Macron et par les conclusions de la Conférence, qui n'en soufflent pas un mot. Ainsi, l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne signifierait que la France deviendrait contributrice nette à la p...

Le budget alloué aux agriculteurs de notre pays serait réduit à néant et nous cotiserions au profit des autres. Pourquoi pas ? Cela exigerait toutefois une politique qui ne nuise pas aux agriculteurs français, lesquels sont actuellement mis en concurrence avec le monde entier par la passoire commerciale qu'est l'Union européenne, où le mot « pr...

J'en veux pour preuve l'accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande qui a été ratifié jeudi dernier. Il prévoit que 55 000 tonnes de produits laitiers seront importées et parcourront 20 000 kilomètres, par les terres et les airs, dans des dizaines de milliers de conteneurs. Au Parlement européen, un seul groupe s'y est opposé : celui où si...

De tout cela, votre résolution ne dit rien. Or ne rien dire, dans un océan de libéralisme, c'est toujours un peu consentir. Nous n'y consentons pas. Ce texte ne dit rien non plus de nos compatriotes menacés par les libéraux les plus échevelés de la Commission européenne, lesquels veulent supprimer le statut des territoires ultramarins. Pas un ...

–, et leur seul rôle politique est celui de hub pour l'import-export de matériaux et de marchandises. Heureusement, face à vos renoncements, des députés européens veillent : je pense ici au député européen insoumis, Younous Omarjee, qui préside la commission du développement régional.

Nous aurons une pensée pour lui en rejetant votre texte. Résumons : votre élargissement, c'est la concurrence ; la concurrence, c'est les grands monopoles ; les grands monopoles, c'est le pantouflage ; le pantouflage, c'est un Parlement croupion où la Commission européenne peut tenir avec le soutien de seulement un tiers des voix. Bref, c'est ...

Il s'exerce d'autant plus facilement qu'il y a au Parlement européen une opposition en carton – je dis « en carton » à la fois parce qu'elle est brune et parce qu'elle ne sert à rien : c'est l'Europe de l'extrême droite ,

laquelle s'accommode très bien du libéralisme lorsqu'il s'agit d'en tirer un profit personnel. Ainsi, M. de Fournas critique le travail détaché lorsqu'il est dans l'hémicycle, mais se montre moins réticent lorsqu'il s'agit d'embaucher des travailleurs détachés dans ses vignobles

C'est également le cas concernant le marché européen de l'énergie : sur CNews, on critique le prix de l'électricité mais, dans l'hémicycle européen, l'extrême droite n'a pas déposé un seul amendement pour lutter contre le problème. Certes, il est compliqué de déposer des amendements quand on reste à la buvette. M. Bardella peut en témoigner, lu...