Les amendements de Gérard Leseul pour ce dossier
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Le compte n'y est pas. Nous aurions pu élaborer un texte permettant d'améliorer le pouvoir d'achat, ou au moins de le préserver. Hélas, il permettra simplement à certains de limiter pendant quelques jours ou quelques semaines la baisse de leur pouvoir d'achat. Il ne permettra pas de répondre aux urgences sociales de l'automne.
Le Gouvernement nous a présenté deux textes distincts – un PLFR et un projet de loi sur le pouvoir d'achat –, mais tous deux relèvent de la même philosophie libérale, qui abîme notre modèle social, ne valorise pas le travail et stigmatise les personnes sans emploi. Le texte qui nous est soumis aujourd'hui est le fruit d'une commission mixte pa...
Car c'est bien de cela qu'il s'agit : vous avez délibérément choisi la cogestion avec le groupe Les Républicains.
Dans un contexte national marqué par la très faible disponibilité de notre parc électronucléaire et un développement bien trop insuffisant des énergies renouvelables, les difficultés d'approvisionnement en gaz et en électricité méritaient un vrai débat sur la politique et sur l'autonomie énergétique de la France. Ce ne fut pas le cas. Que ce s...
Vous refusez le blocage – au moins temporaire – des prix des carburants et des biens de première nécessité qui subissent les effets spéculatifs de l'économie de marché. Vous devriez davantage réguler pour protéger les Françaises et les Français !
Or vous vous contentez d'augmenter les minima sociaux dans une proportion qui ne couvre même pas le niveau attendu de l'inflation ; vous préférez les primes défiscalisées et désocialisées à une augmentation des salaires et à un vrai coup de pouce au SMIC ; vous instituez des heures supplémentaires à cotisation réduite et vous prévoyez la monéta...
Comment pouvez-vous expliquer aux salariés que l'augmentation des bas salaires serait impossible et irréaliste alors que certaines entreprises dégagent de forts profits et que l'« épargne covid » a plus que doublé le montant habituellement épargné par les Français aisés ?
En faisant du versement de primes défiscalisées la méthode première pour améliorer le pouvoir d'achat, vous affaiblissez notre modèle social alors qu'il aurait au contraire besoin d'être consolidé. Enfin, vous avez délibérément évacué la question des salaires et de la rémunération du travail. Ce sont pourtant bien les salaires qui permettent d...
En évitant soigneusement de faire contribuer aux organismes sociaux, les principaux articles du projet de loi tendent à fragiliser encore plus ces derniers, ce qui vous servira à justifier la baisse des droits sociaux, notamment la réforme des retraites.
S'agit-il d'un texte de protection ? Non ! Le Gouvernement se contente d'inciter les entreprises à partager leurs profits, mais ce ne sont pas de telles incantations que les Français attendent. L'État doit réguler, arbitrer, décider et protéger. Lorsque des particuliers ou des entreprises profitent et gagnent beaucoup d'argent, il est normal de...
Ce texte est révélateur : alors que nous proposons de mener une politique en direction des Français qui en ont le plus besoin, vous encouragez un système inégalitaire qui donne aux grandes entreprises les clés de la politique de redistribution. Finalement, ce début de législature permet une clarification du positionnement politique du Gouvernem...
Les travaux réalisés en commission la semaine dernière n'ont apporté aucune modification de fond au texte initial présenté par le Gouvernement.
Les amendements adoptés ont été, pour l'essentiel, de nature rédactionnelle ou technique, y compris ceux que le groupe Socialistes et apparentés a présentés.
Nous sommes donc très loin de la nouvelle méthode de dialogue et de compromis annoncée par la Première ministre, Élisabeth Borne. Le compromis implique des concessions réciproques. Or le Gouvernement s'y refuse systématiquement et privilégie une vision court-termiste qui se cantonne à trois types de solutions largement insuffisantes : la sous-i...
Le Gouvernement refuse également d'ouvrir le débat sur un blocage des prix, au moins temporairement, des carburants et des biens de première nécessité pour éviter les effets spéculatifs que l'économie de marché laisse aujourd'hui filer. Oui, il y a des profiteurs qui jouent sur la poussée inflationniste pour réaliser des marges sur leurs ventes...
En choisissant le versement de primes défiscalisées comme méthode première pour améliorer le pouvoir d'achat, vous affaiblissez notre modèle social alors qu'il aurait besoin d'être consolidé, notamment par des mesures d'urgence en faveur de l'hôpital public – notre groupe les a d'ailleurs présentées la semaine dernière. Enfin et surtout, monsi...
Pourtant, ce sont bien les salaires qui permettent de valoriser le travail et les efforts consentis dans la durée par les salariés, tout en contribuant au renforcement de notre modèle social et de la cohésion nationale. À notre proposition d'augmenter le SMIC et les salaires, vous répondez par les primes. Décidément, nous ne parlons pas le même...
En outre, je regrette l'absence dans le présent texte d'articles concernant les mobilités du quotidien. Ces dernières constituent pourtant l'un des trois principaux postes de dépenses des Français – c'est une question lancinante dans nos territoires. Le problème du déplacement est encore plus crucial et plus onéreux qu'hier pour les Français. O...
À l'issue de l'examen du texte en commission, nous avons donc beaucoup de regrets. Dans son état actuel, votre texte ne répond ni aux urgences, ni au contrat social qu'attendent les Françaises et les Français. Pour notre part, nous attendons que nos amendements soient réellement pris en compte.