Les amendements de François Ruffin pour ce dossier
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Comme on en discute depuis hier, je me suis renseigné au sujet de cette prime Macron, et je l'ai fait auprès des premiers concernés. Il se trouve que, pour préparer l'examen de ce projet de loi, et comme je savais que la commission n'organiserait vraisemblablement pas d'auditions de personnes qui rencontrent des difficultés de pouvoir d'achat, ...
J'ai demandé à Bertrand, chef d'équipe dans l'agroalimentaire, qui travaille de nuit et est payé 1 700 euros par mois, s'il avait touché la prime Macron. Il m'a répondu qu'il avait touché 0 euro de prime et que les négociations sur les salaires avaient elles aussi abouti à 0 euro, car leur patron avait déclaré qu'il n'accepterait, pourquoi pas,...
Il a obtenu 2,1 % d'augmentation de salaire, ce qui veut dire que cette année, il va perdre 3 %, 4 % voire 6 % de pouvoir d'achat ! J'ai interrogé Céline, agente administrative dans une mairie, et dont le mari est agent technique dans une communauté de communes – il s'occupe d'une balayeuse : elle se prive sur à peu près tout. Elle m'a répondu...
Stéphanie paie 88 euros de gazole de plus par mois, car elle doit faire quarante bornes pour aller travailler. Sur place, elle paie le parking…
À ce stade de notre débat, madame la présidente, chers collègues, je voudrais que nous fassions un petit bilan de votre sens du compromis.
On vous a proposé de prévoir qu'elle ne serait pas versée pour les hauts salaires, votre réponse a été « non ». On vous a proposé de porter une attention particulière aux femmes salariées, votre réponse a été « non ». On vous a proposé d'encadrer cette prime en utilisant un facteur de un à douze pour les rémunérations, votre réponse a été « non...
Vous parlez toujours au nom de la « Vérité », sans doute dotée d'un V majuscule, mais ce à quoi nous assistons sur les bancs du Gouvernement, c'est au bal des faux-culs !
Vous valorisez le travail dans les mots, mais vous l'écrasez dans les faits ! Quant à nous, quel est notre principe ? Nous voulons que les Français qui travaillent puissent vivre de leur salaire !
Qu'a dit le Président Macron le 14 juillet ? Que la meilleure réponse, s'agissant du pouvoir d'achat, c'est le travail et le salaire. Et donc, dans un texte consacré au pouvoir d'achat et dont le chapitre Ier s'intitule « Valorisation du travail et partage de la valeur », on pouvait s'attendre à avoir quelque chose sur les salaires.
Mais non, il n'y a rien à ce propos ! Qu'y a-t-il pour David, cariste, qui gagne 1 340 euros par mois après treize ans d'ancienneté dans la logistique ? Rien dans votre texte ! Qu'y a-t-il pour Bertrand, chef d'équipe de nuit dans l'industrie agroalimentaire, pour 1 700 euros par mois ? Rien qui concerne son salaire dans votre texte ! Qu'y a-t-...
Pourtant, leur pouvoir d'achat va diminuer de 3, 4, 5 voire 6 %. Il en est de même s'agissant du partage de la valeur ajoutée : qu'y a-t-il, dans votre texte, à ce sujet ?
Qu'y a-t-il, dans votre texte, sur les mégaprofits du CAC 40 ? Rien ! Qu'y a-t-il, sur les dividendes record des actionnaires ? Rien ! Qu'y a-t-il sur les rémunérations des grands PDG, qui ont doublé l'an dernier ? Rien ! Rien sur le partage, rien !
Vous nous invitez à des compromis qui ne se fassent pas au détriment des ressources publiques ; or c'est précisément ce que nous vous proposons ! Le SMIC à 1 500 euros pour les caristes, pour les manutentionnaires, pour les camionneurs, pour tous les salariés du pays !
L'indexation, pour les travailleurs du bâtiment, de leur salaire sur l'inflation, de même que pour les travailleurs de l'industrie agroalimentaire et pour ceux de la petite enfance ! Mais ces mesures, vous les refusez ! Vous ne voulez pas en entendre parler, parce que vous vous en lavez les mains ! Vous jouez les Ponce Pilate en les renvoyant à...
Mais la négociation de branche, voilà deux ans qu'elle patine, pour tous ces métiers, et vous n'avez rien fait pour la faire avancer ! Et vous savez qu'en agissant de cette manière, rien ne se passera !
Nous soutiendrons votre amendement, monsieur Colombani. Les Corses observent qu'il n'y a pas grand-chose dans le texte qui les concerne. Les députés ultramarins font le même constat pour leurs territoires. Et comme je le disais tout à l'heure à mon collègue Dharréville, je constate, en tant que député métropolitain, que deux fois zéro, cela fai...
Et nous sommes supposés discuter dans ce cadre-là ! Alors que, chez moi, des couples sont obligés de siphonner le réservoir de leur première voiture le matin pour verser de l'essence dans le réservoir de la deuxième et permettre à chacun de partir au travail ! Voilà ce dont nous parlons !
On nous a retoqué un de nos amendements sous le prétexte qu'il était un cavalier car il concernait les outre-mer, mais comment mieux rémunérer les agents d'entretien et éviter que la sous-traitance ne rime avec maltraitance ? Nous devrions pourtant bien savoir aujourd'hui, dans cette assemblée, que les deux riment ensemble ! Nous demandons que ...
Quand nous demandons que les salariés des sous-traitants bénéficient des mêmes avantages que ceux des donneurs d'ordre, notamment dans le secteur de l'entretien, on nous répond que ce n'est pas possible dans un texte sur la valorisation du travail…
Quand j'ai vu arriver un texte de loi sur le pouvoir d'achat, j'ai dit aux copains : voter contre ou s'abstenir, ça va quand même être compliqué !