Les amendements de François Ruffin pour ce dossier
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Parmi les répliques que nous offre le Gouvernement, il y a celle-ci : « Ça va nous coûter cher. » Or, nous le répétons, nous parlons ici d'investissement. Cet argent représente autant en moins à payer sur les factures, autant d'émissions de gaz à effet de serre en moins, autant d'indépendance gagnée pour notre pays en matière d'importation de f...
Et en ce domaine, que pourriez-vous faire ? Tout d'abord, sur le modèle de ces publicités pour l'armée de terre – avec des slogans tels que « engagez-vous », « tenir son rôle », « croire en soi » ou encore « progresser ensemble » –, la télévision devrait diffuser des publicités qui incitent à s'engager dans le bâtiment – elle aurait dû le faire...
Deuxièmement, vous devriez proposer des garanties – comme c'est le cas pour les militaires – parce que ce sont des métiers difficiles : par exemple une semaine de congés supplémentaire, un salaire de 2 000 euros par mois ou la possibilité de commencer une seconde carrière au bout d'un certain temps parce qu'un carreleur, à 50 ans, a le dos usé.
Voilà comment on construit une filière. On ne peut pas attendre qu'elle se construise toute seule grâce à la main invisible du marché !
Dans dix ou vingt ans, on vous retrouvera sur les mêmes bancs, vieillis et squelettiques, et vous nous direz encore : « Nous n'avons pas la filière ! » Cette filière, c'est à vous de la construire.
Madame la ministre, je ne souhaite pas avoir, ce soir, un débat avec vous sur les avantages et les inconvénients de l'apprentissage. Mais, de même que votre gouvernement ne cible absolument pas les secteurs qui bénéficieront d'une de ses réductions d'impôt, il ne cible pas plus les secteurs concernés par les mesures en faveur de l'apprentissage...
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce n'est pas le bâtiment mais, d'après des coupures de presse que j'ai sous les yeux, le commerce de détail. Vous mettez en place une mesure qu'il ne s'agit pas de contester, mais qui consistera en un arrosage généralisé plutôt qu'en un ciblage qui identifierait les métiers dont nous avons besoin aujou...
On voit bien la question que soulève l'absence de ciblage : que voulez-vous faire construire, et comment ? Il ne suffit pas d'arroser partout pour que germent les orientations susceptibles de relever le défi climatique.
Il concerne lui aussi MaPrimeRénov', dont je propose de rehausser les crédits afin de lutter, en particulier, contre ce que la majorité appelle la dématérialisation. La dématérialisation est un mensonge. On en parle au sujet de la caisse d'allocations familiales (CAF), de la sécurité sociale, des impôts, de la Carsat – caisse d'assurance retra...
Cette déshumanisation est à l'œuvre avec MaPrimeRénov', dénonce la Défenseure des droits elle-même. Selon elle, « les foyers les plus démunis […] pâtissent des dysfonctionnements du service, du manque d'interlocuteurs et d'un défaut d'informations. Elle ajoute, dans son communiqué en date du 17 octobre 2022, que, depuis deux ans, « certains usa...
L'amendement que nous venons de voter à hauteur de 6,8 milliards d'euros est au fond la première mesure à la hauteur du défi climatique prise par cette assemblée.
On dénombre 5 millions de passoires thermiques dans notre pays. L'an dernier, 2 500 ont été rénovées, ce qui signifie qu'à ce rythme-là, il faudra deux mille ans pour en venir à bout – soit l'équivalent du temps qui s'est écoulé entre Jésus-Christ et aujourd'hui.
Ce n'est pas en augmentant les crédits alloués à MaPrimeRénov' de 5 ou 10 % que nous parviendrons à toutes les rénover. Nous devons accélérer le mouvement, galoper, au moins en triplant les crédits comme nous venons de le faire. Qui a dit : « nous supprimerons les passoires énergétiques des propriétaires les plus précaires en dix ans. Dès 2022...
Cette mesure est gagnante pour les Français qui paient des factures, gagnante pour la planète, gagnante pour l'emploi et gagnante pour l'indépendance de notre pays. Vous auriez dû la prendre il y a cinq ans ; si tel avait été le cas, nous ne serions pas aussi dépendants du gaz et du pétrole russes.
Vous nous dites que nous devons remettre à plus tard cette mesure. Or il s'agit non pas d'une dépense de fonctionnement, mais d'un investissement que vous refusez d'engager pour affronter les crises géopolitique et climatique. D'ailleurs, nous connaissons la suite, nous savons que vous vous assiérez sur cet excellent amendement, qui peut être q...