Les amendements de François Ruffin pour ce dossier

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C'est avec colère que je monte à la tribune. Vous vous fichez de nous. Vous, tout le Gouvernement et le président, vous vous moquez des Français.

Vous vous moquez des personnes âgées. Vous vous moquez de leurs familles. Vous vous moquez des aides à domicile, des soignantes en Ehpad, des aidants. Depuis sept ans, vous vous moquez du pays tout entier.

Quel est l'enjeu ? Le défi démographique est gigantesque. Notre pays vieillit. C'est inédit dans notre histoire : d'ores et déjà, le nombre de personnes âgées plus de 60 ans dépasse celui des moins de 20 ans. Et ce n'est qu'un début : d'ici une décennie, les personnes âgées de plus de 75 ans passeront de 4 à 6 millions, soit une augmentation de...

Qu'avez-vous fait depuis sept ans pour relever ce défi ? Rien, encore rien, toujours rien. Si, vous avez promis. Cet automne, Aurore Bergé était à votre place, sur ce banc. Et la ministre d'alors le jurait, la main sur le cœur :

 « une loi de programmation relative au grand âge verra prochainement le jour », ajoutant « le projet de loi sera déposé avant l'été ». Sur nos bancs, nous demeurions sceptiques. On nous avait tant promis cette loi relative au grand âge ! On l'a tant repoussée ! Emmanuel Macron lui-même s'y était engagé, et, après lui, Agnès Buzyn, Olivier Véra...

Car aujourd'hui, lorsqu'on vous demande quand cette loi verra le jour, vous ne répondez que par un silence gêné ; silence que l'on retrouve dans le discours de Gabriel Attal et dans les grandes déclarations du président Macron.

Dans une vraie démocratie, Mme Buzyn, Mme Bergé, M. Véran, Mme Borne et, surtout, M. Macron devraient s'expliquer.

Un seul ministère existe et dirige tout : celui de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique. Bruno Le Maire règne en maître, ou plutôt en petit comptable minable,…

réduire les impôts des riches, baisser les taxes des sociétés, accorder à vos amis les nantis des dizaines de milliards d'aides, à bourse déliée. Le même Bruno Le Maire a ensuite le culot de hurler au déficit. Bien entendu, c'est vous qui, tous les jours, le creusez !

Et le petit marquis de Bercy décide alors, depuis son château, de couper dans les dépenses en faveur des manants – dans les dépenses pour l'éducation, la recherche, l'écologie, la santé, les enfants et les aînés. Voilà la voie qu'il propose pour la France, et il s'en vante : celle d'une France rétrécie, riquiqui. Sans vision, sans ambition, vo...

afin que nos aïeux, nos parents, nous-mêmes bientôt, avancions vers le grand âge sans angoisse. Nous devons non pas considérer le grand âge comme une antichambre de la mort mais comme une nouvelle étape de la vie.

Ces amendements de Mme Goulet sont intéressants, mais je ne comprends pas les raisons de cette méfiance à l'égard des départements. Dès lors que nous leur avons confié la gestion du vieillissement de la population et des auxiliaires de vie, je ne vois pas pourquoi nous passerions outre cet échelon – même si, pour ma part, je suis pour que le fi...

Nous nous retrouvons sur certains points, madame la ministre, notamment sur les objectifs. Les groupes de travail mentionnés dans votre amendement sont absolument nécessaires pour aider les professionnels à sortir de la solitude, à partager leurs soucis et à se former collectivement. Mais quels moyens vous donnez-vous pour parvenir à vos fins ?...

Mais si ! Vous prétendez régler tous ces problèmes avec 100 millions d'euros. Soyons sérieux : le secteur est en train de craquer, les trois quarts des associations manquent de personnel, et vous proposez des bouts de ficelle. Vous vous engagez à ce que la loi sur le grand âge voie le jour. Je l'espère aussi ! Mais souvenez-vous : le 30 mai 20...

…mais nous ne voyons toujours aucun résultat. Nous ne doutons pas de votre bonne volonté, mais des moyens dont vous disposez. Vous semblez isolée : pour mener à bien votre politique, il vous faudrait un appui ferme et constant au sommet de l'État, et pour l'instant vous ne l'avez pas.

Madame Panosyan-Bouvet, vous posez la question au bon endroit : dans ce métier, plus que le salaire horaire, l'organisation des horaires est l'enjeu central. Cependant, je ne vous suis plus lorsque vous proposez du bidouillage. Je le répète à nouveau – la pédagogie est affaire de répétition, même à l'endroit du Gouvernement : nous souhaitons u...

Permettez-moi d'évoquer l'esprit de cette série d'amendements : nous ne souhaitons pas des millions ni des centaines de millions, mais des milliards d'euros, pour que les départements puissent véritablement améliorer les conditions d'exercice du métier d'auxiliaire de vie. Le biais qui nous est laissé consiste à conditionner cette aide aux dépa...

La priorité, ce n'est pas seulement le recrutement. La priorité, c'est d'éviter que les auxiliaires de vie ou les aides à domicile, qui aiment leur métier, en soient dégoûtées de manière accélérée. Le problème c'est le turnover : les gens vont et viennent car ils sont lassés, épuisés, écœurés au bout de quelques années, voire de quelques mois....

Si je pouvais lancer une seule mesure d'urgence, avec un budget très restreint, ce serait celle-ci : l'instauration de groupes de parole, une heure par semaine ou une demi-journée par mois, et pas seulement pour les auxiliaires de vie mais dans tous les secteurs professionnels. Le numérique a encore renforcé la solitude des auxiliaires de vie,...

Madame Valentin, si vous voulez garder les gens, il faut qu'ils soient bien dans leur travail. Les auxiliaires de vie qui appellent la plateforme de soutien psychologique Pros-consulte rapportent des faits de harcèlement sexuel, parfois de la part de leurs patients, ou des injures, souvent racistes. Vous pouvez faire non de la tête, c'est leur ...