Les amendements de Ersilia Soudais pour ce dossier
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Permettez-moi de vous rappeler deux principes édictés par la Convention relative aux droits de l'enfant : la famille « doit recevoir la protection et l'assistance dont elle a besoin pour pouvoir jouer pleinement son rôle dans la communauté » ; les droits et libertés de l'enfant s'appliquent « sans distinction aucune, notamment de race, de coule...
Du reste, votre rengaine n'est pas nouvelle. Il y a vingt ans, déjà, Tryo nous livrait ces paroles dans sa chanson Récréaction : « Hé ouais ! On prend des décisions / Les gens d'en bas sont mauvais en termes d'éducation / Puisqu'ils gèrent mal leurs mouflets, puisqu'ils tiennent mal leur maison / On va leur sucrer les allocations ».
En 2010, déjà, dans la loi visant à lutter contre l'absentéisme scolaire, la droite imposait, sans étude d'impact ni réflexion prospective préalable, un dispositif de suspension du versement des allocations familiales. Un rapport du Sénat a ensuite appelé à son abrogation, estimant : « Rien dans les statistiques disponibles ne suggère […] que l...
Quand comprendrez-vous que les sanctions appliquées aux prestations familiales sont inefficaces et indignes ? Et qu'il est absurde et irresponsable de vouloir infliger une triple peine ?
Faut-il rappeler qu'un enfant qui entre en conflit avec la loi est un enfant en danger ? Faut-il rappeler que les services de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et de l'aide sociale à l'enfance (ASE), pour ne citer qu'eux, ne cessent de réclamer des moyens ? Faut-il rappeler que c'est la politique ultralibérale qui a dégarni nos serv...
Vous ne cessez de demander le retour de l'autorité de l'État, mais qu'en est-il de sa responsabilité et de ses devoirs envers les enfants qui composent notre nation ?
Au lieu de s'en préoccuper, l'extrême droite s'obstine à faire porter aux familles déjà en difficulté la responsabilité du désengagement des pouvoirs publics. D'ailleurs, quelle ingénieuse idée que de demander aux parents d'apporter la preuve qu'ils ont tenté d'empêcher leur enfant de commettre un délit ou un crime ! Peut-être avez-vous prévu ...
Cette proposition de loi masque vos intentions réelles. Vous avez besoin d'aide, semble-t-il, pour mieux exprimer votre pensée.
Peut-être manquez-vous de courage pour formuler clairement votre projet ? Ce texte aurait dû être intitulé : « proposition de loi visant à stigmatiser les enfants des quartiers populaires ».
Ce qui vous rebute, ce sont les familles précaires, les familles des quartiers populaires. D'ailleurs, vous n'avez que faire du pouvoir d'achat, et vous avez toujours refusé d'augmenter le Smic.
Auriez-vous des idées analogues à proposer pour taxer les parents ultrariches dont les enfants commettent un crime ou un délit ?
Vous poursuivez votre traque à l'encontre de parents que vous jugez démissionnaires. Pourtant, combien de parents inquiets ont tiré la sonnette d'alarme ? Permettez-moi de vous parler de Murielle, 42 ans ,
qui cumule deux emplois et élève seule ses deux enfants, âgés de 16 et 12 ans. Elle a sollicité l'ASE, car elle craint que sa fille aînée ne continue de fuguer ; elle s'est rendue au commissariat pour indiquer que son enfant n'était pas rentrée ; elle a tenté de joindre le 119, saturé d'appels ; elle désespère d'obtenir un rendez-vous auprès de...
Vous utilisez de façon démagogique les révoltes urbaines, qui ont fait suite à la mort d'un jeune homme de 17 ans prénommé Nahel, causée par un agent de police. Cette mort tragique a réveillé une colère légitime face à un racisme systémique et face au mépris dont témoigne une politique de classe.
Pour vous, la délinquance a une origine géographique, une classe sociale, un visage. Pour reprendre les mots de Kery James, « Au cœur de débats, des débats sans cœur / Toujours les mêmes qu'on pointe du doigt dans votre France des rancœurs ».