Ce site présente les travaux des députés de la précédente législature.
NosDéputés.fr reviendra d'ici quelques mois avec une nouvelle version pour les députés élus en 2024.


Les amendements de Emmanuelle Ménard pour ce dossier

32 interventions trouvées.

Excusez-moi mais, hier, c'est vous qui nous reprochiez de tourner en rond lorsque nous débattions de la notion de « moyen terme ».

Il se trouve que nous avons déjà voté sur les directives anticipées et que nous abordons encore ce sujet cet après-midi. J'ai été très sensible aux arguments avancés tout à l'heure par M. Peytavie car je suis foncièrement persuadée qu'au fur et à mesure de la maladie, le patient n'a pas la même perception des choses. Notre collègue a expliqué...

Ainsi que l'a souligné Patrick Hetzel, en commission comme dans l'hémicycle, cet amendement tend à protéger les citoyens les plus vulnérables. En l'état, cette préoccupation n'est pas prise en compte par le projet de loi. Nous avons rappelé que chaque année, 500 condamnations pour abus de faiblesse étaient prononcées et un certain nombre de co...

J'ai été assez sensible à l'argument de M. Potier sur la réciprocité – j'ai d'ailleurs également déposé un amendement en ce sens. Il serait incompréhensible de créer un délit d'entrave à l'article 18 bis, mais de ne pas inscrire noir sur blanc à l'article 6 la répression de l'abus de faiblesse, en renvoyant à l'article 223-15-2 du code pénal.

On peut être sous emprise pour différentes raisons. Ma collègue Frédérique Meunier, pour qui j'ai beaucoup de respect, explique que la souffrance d'une personne ne peut la conduire à modifier sa décision. J'estime au contraire qu'une personne qui souffre beaucoup, qui se trouve dans une situation de détresse, peut être sensible à certains argum...

Il vise à compléter l'alinéa 9, afin de préciser que la personne en fin de vie doit être consciente à chaque étape de la procédure visant à injecter une dose létale de produit. Il est essentiel de s'assurer que la personne qui souhaite mourir ne changera pas d'avis, y compris à la dernière minute. D'après les témoignages du personnel soignant,...

Toujours dans le même esprit, cet amendement vise à s'assurer que la personne en fin de vie sera libre de changer d'avis jusqu'au dernier moment et qu'ainsi, sa volonté et sa liberté seront bien respectées.

En effet, le débat a eu lieu en commission spéciale, mais pas dans l'hémicycle. Or la question du consentement libre et éclairé des personnes qui se trouvent en détention se pose. Je prendrai un exemple tout simple : imaginez une personne qui vient d'être condamnée à une longue peine ou qui est en passe de l'être et qui sait qu'elle est atteint...

Je pense que dans ce genre de situation, on ne peut pas évacuer d'un revers de la main la question du consentement libre et éclairé.

Ce que ces amendements soulèvent, ce n'est pas la question de la rupture d'égalité, c'est celle du consentement libre et éclairé. Mon collègue Juvin l'a bien dit – je l'avais moi-même évoqué précédemment. En détention, peut-on donner un consentement libre et éclairé ? Si l'on va sur le terrain de la rupture d'égalité, on peut très bien estimer ...

L'amendement de mon collègue Fuchs précise que la personne devra avoir précédemment exprimé sa volonté de façon libre et éclairée dans ses directives anticipées. Il me semble important d'indiquer une limite temporelle en prévoyant une condition supplémentaire : il faut que les directives anticipées aient été reformulées « durant l'année civile ...

Il s'agit d'ajouter une sixième condition à celles que prévoit l'article 6 : avoir eu un accès effectif aux soins palliatifs. Même si – ou, plutôt, surtout depuis que – un droit opposable aux soins palliatifs a été voté, en avoir bénéficié devrait constituer une condition d'éligibilité supplémentaire. Je rappelle qu'un Français sur deux n'a pas...

Sur le fondement de l'article 100, relatif au bon déroulement de nos débats. Je comprends que certains députés regrettent que nous passions beaucoup de temps sur le sujet des soins palliatifs, sujet qui nous intéresse autant qu'il nous importe. Cependant, chers collègues, passer des heures sur les directives anticipées ne gênait personne et nou...

Nous l'avons indiqué à plusieurs reprises, le qualificatif de « phase avancée ou terminale » est inadapté et même dangereux. L'Académie nationale de médecine l'a souligné : « Une fois le pronostic vital effacé, il risque d'inclure les personnes atteintes d'une maladie, certes a priori incurable, mais avec laquelle il est possible de vivr...

Madame la ministre, je vous ai écoutée avec beaucoup d'attention, mais je dois vous dire que votre intervention m'a choquée. Depuis près de deux semaines, nous débattons dans l'hémicycle de ce projet de loi sur la fin de vie, sur l'euthanasie et le suicide assisté ; nous ne pouvons pas traiter de tels sujets à la légère. Pourtant, vous parlez d...

Reprenant une proposition défendue en commission par notre collègue Yannick Neuder, il prévoit de compléter l'alinéa 2 de l'amendement de mon collègue Hetzel par la phrase suivante : « La personne doit au préalable avoir bénéficié d'une prise en charge en soins palliatifs mentionnés aux articles L. 1110-9 et L. 1110-10 du code de la santé publi...

Il est similaire à celui de M. Bazin. L'euthanasie et le suicide assisté ne peuvent être considérés comme des soins ou comme des actes thérapeutiques. Par conséquent, il convient de supprimer les alinéas 1 à 3, qui auraient pour effet d'inscrire ces dispositions dans le code de la santé publique. L'amendement tend à revenir sur cette codificati...

Je suis d'autant plus d'accord avec M. de Courson que je suis l'auteur de l'un de ces amendements, qui risquent de tomber si ceux dont nous discutons sont adoptés.

Le terme « cumulatives », que vous venez effectivement d'utiliser, madame la ministre, était déjà celui dont vous usiez en commission spéciale. C'est d'ailleurs ce qui a motivé mon amendement : comme vous nous confirmiez que les conditions d'accès à l'aide à mourir prévues à l'article 6 étaient cumulatives, j'ai trouvé qu'il serait intéressant ...

Son adoption risquerait de rendre la rédaction particulièrement redondante, mais si vous y tenez vraiment, inscrivons que pour accéder à l'aide à mourir, une personne doit répondre à « toutes les conditions cumulatives ». Cette fois, c'est sûr, il n'y aura plus aucune ambiguïté !